Il s’agit d’éclairer à un premier niveau, les grandes réformes que connait le système éducatif (Plan Langevin-Wallon, réformes Berthoin, Fouchet-Capelle, Haby, Savary, Jospin, Bayrou, Fillon) et les enjeux qui président à leur mise en place. Il analyse le processus de démocratisation à l’œuvre (Robert, 2011), en s’attachant à l’évolution des effectifs, des parcours des élèves. Il s’attache également à l’étude des courants, des conceptions pédagogiques qui voient s’affronter les « pédagogue modernistes », héritiers de l’éducation nouvelle, des méthodes actives, et ceux qui défendent une position scolaire « traditionnelle ».

En second lieu, il s’agit d’analyser les formes successives, en termes notamment de programmes, de finalités mais aussi de pratiques, que prend l’éducation physique scolaire durant cette période. L’étude concomitante de la contribution de l’éducation physique aux réformes scolaire mais aussi des propositions d’éducation physique portées par différents courants disciplinaires doit permettre d’apprécier les principaux mécanismes de renouvellement de cette discipline.

En suivant toujours le fil de la reconnaissance et de l’orthodoxie scolaires (Arnaud, 1981), nous verrons comment « l’éducation physique » se trouve tiraillée entre des enjeux politiques et socio-éducatifs parfois contradictoires qui l’engagent sur la pente d’une « déscolarisation ». Sera étudié également comment la structuration d’une corporation détermine, en réponse, une réaction à la fois pédagogique, corporative et politique visant à l’émancipation de cette discipline des sphères d’influences autre que scolaires. La réintégration de l’EP au sein de l’Education nationale, en 1981, peut dès lors s’accompagner de « l’enracinement conceptuel » (J-L Martin, 2004) de cette discipline qui se traduit tant au niveau de l’évaluation au Baccalauréat que, plus tardivement, des programmes.

 

Par les connaissances apportées, notamment du point de vue institutionnel, par les repères donnés concernant les réformes et l’éducation physique scolaires, cet enseignement contribue à transmettre une culture générale et professionnelle, directement évaluée dans les concours de la fonction publique, garante d’un positionnement éthique et responsable.